Yo. Oui je t’ai abandonné, mais là j’suis là. Voilà.
Donc. Abélard. C’est l’histoire d’une BD qu’on me recommande chaudement. Que j’achète. Que j’aime profondément. Que je prête. Et là, ça merde. J’ai la mémoire de Dory. Je sais pas à qui j’ai prêté. J’ai perdu Abélard. Je chouine. Et pour finir, j’ai pas le choix… Je rachète. Parce qu’il est des BD qui doivent être dans ta bibliothèque. Tu prêteras plus Abélard, tu le garderas près de toi. Mais tu vas écrire un article dessus comme ça on pourra pas dire que t’as pas prévenu les gens, pour Abélard.
Abélard. Le rêve d’une Amérique de fond du cœur. La tendresse d’un espoir qui se découvre dans l’âme d’un naïf.
Abélard, il vit dans son marais. Il est éloigné de beaucoup de choses. Et au fond de lui, il sait. Il sait qu’il existe autre chose, ailleurs. Et parce qu’il a les yeux rivés sur une fille, il se met à rêver de l’ailleurs. Il ne sait pas ce qu’il contient, mais il sait qu’il a envie d’y aller. Alors, il met un panneau « je reviens » sur sa porte, et il se casse. Abélard, c’est l’histoire de celui qui va découvrir le monde. Il a la naïveté enjouée d’un enfant et le réalisme d’un adulte qui en a trop vécu.
Le dessin joue de ses ombres. Les traits sont tendres, ils placent le lecteur dans un doux coton. On se surprend à méditer sur les phrases qu’Abélard sort littéralement de son chapeau, à se crisper au premier coup, à espérer à chacun des souffles de notre petit héros.
Faites pas chier, commandez les deux tomes (en fait, ça se lit pas séparément. Donc me casse pas les couilles, tu commandes direct les deux tomes). Tu peux ensuite aller les lire dans un endroit tranquille. Et si tu veux, après, tu peux venir me dire ce que tu en as pensé. Promis, je tends les mouchoirs et je sers du vin. Bisous, prends soin de toi.
C'est édité chez Dargaud, et fait des petites mains de Renaud Dillies & Régis Hautière
#HNTBUGBDN: Lire Abélard avec un verre de Malbec.