La terre de fils – Gipi

Je découvre en préparant cet article que La terre des fils a reçu de nombreux prix et des critiques très élogieuses. Je suis le genre de meuf à complètement passer à côté de cette info. Je vois la BD plusieurs semaines/mois de suite chez mon libraire préféré, je la note dans un coin de ma tête, je la feuillette parfois et un jour elle arrive dans ma bibliothèque. La terre des fils a une place toute particulière dans mon cœur, et encore plus depuis que je l’ai lue, tellement la contradiction entre l’ambiance de l’achat et la bd en elle-même est frappante.

Il y a quelques semaines, j’ai donc décroché un nouvel emploi. Le plus gros défaut de cet emploi est qu’il se trouve littéralement à 400 mètres de ma librairie préférée. C’était un mercredi, mon contrat était signé, il y avait un soleil froid et l’étendue des possibles s’ouvrait à nouveau à moi après près d’un an sans fond. Je suis sortie du bâtiment, j’ai inspiré profondément, j’ai souri et d’un pas très léger, j’ai machinalement pris le chemin de chez Brüsel (qu’on ne présente plus. Hein ?). Tu vois la suite de mon problème, j’ai décidé de me faire plaisir et d’acheter… Une (des ? on sait pas. Chut) BD. C’est exactement comme cela que La terre des fils a terminé dans ma bibliothèque. J’ai pris quelques semaines à l’en sortir. Depuis dimanche passé, c’est chose faite.

Par où commencer… J’ai presque envie de vous faire un article qui dit juste « Achetez, lisez, et dites-moi ». Mais bon. Comme vous n’êtes rien qu’une grosse bande de nazes, vous allez pas le faire si j’y mets pas un peu du mien. OK ALLONS-Y LORENZO.

Publié chez Futuropolis en 2017 (Excusez-nous du peu, LA maison d’édition qui valorise surtout la création d’auteur, focus indépendante. On aime, donc), ce petit bijou de presque 300 pages, couverture mat, reliure intérieure magnifique te donne tout de suite le ton : la qualitay.

Pitch ? Pitch. Un monde post-apocalyptique comme on en connaît beaucoup en films/BD/livres. Mais pas que. L’angle choisi par Gipi est bien divergent des mondes post-catastrophe qu’on connaît. Le focus porte davantage sur le mode de (sur)vie auquel trois personnages principaux sont confrontés : un père et ses deux fils. Je t’en dis pas plus parce que :

  • J’aime pas les spoilers
  • J'ai la flemme
  • J’aime le mystère
  • Je veux que tu te fasses ton avis/interprétation.

Mais attention, lecteur passionné qui a eu la gentillesse d’arriver jusqu’ici, je dois te prévenir :

Le dessin est pas facile facile. Remarquable, mais pas très simple à apprivoiser. Donc, ne prends pas peur, décide-toi à peut-être sortir un peu de ta zone de confort et tu verras que l’expérience vaut le détour. J’ai immensément aimé les dernières cases du récit. Comme ça tu sais.

#HNTBUGBDN :

1/ Ouvrir un bouquin qui fait un peu peur

2/ Avoir un gros coup de cœur

3/ Le dire aux copains pour qu’ils profitent.

Meilleur achat post-signature-de-contrat-ever.

PS: Gipi est italien. La terre des fils a été traduite en français par Hélène Dauniol-Remaud.