Desseins – Olivier Pont

J’ai un nouveau travail. Et au détour d’une conversation avec une nouvelle collègue, je lui apprends mon amour de la bande dessinée. Ho, c'est réciproque ! Assez rapidement, on se dit qu’il serait chouette de s’en prêter. Sortir de ses zones de confort, découvrir ce que l’autre aime… J’ai terminé les trois BD prêtées. J’ai surtout eu envie de vous parler de DesSeins, d’Olivier Pont (Dargaud – 2015)

En main déjà, l’objet est beau. La couverture est soignée, presque tissée. Une très belle réalisation.

Il s’agit de 7 portraits de femmes. Ce qu’elles ont en commun ? Des seins. Chaque portrait dresse un tableau éphémère d’une vie. Tout est assez subtil, tant sur le fond que sur la forme. Vous en apprendrez plus sur chaque femme entre les cases, derrière les paroles et après la dernière case.

Ce type de format court peut parfois me mettre en réserve. La sensation de quelque chose d’inexploité, qui manquerait de profondeur pour moi. Dans ce cas-ci, c’est tout le contraire. Le format est parfait, très poétique, engagé aussi. Chacune de ses femmes refuse de n’être que des seins. Cela tend plus vers de l’émancipation personnelle que du féminisme. C’est l’histoire de Fleur, qui essaie d’être Fleur. De Fanny, qui veut rester Fanny. D’Alison, qui veut devenir Alison.

Gros coup de cœur pour Desseins, que je recommande très très chaudement. Une partie de la prouesse résidant dans le nombre impressionnant de personnages dessinés dans la BD, je ne vous spoile rien, mais vous montre toutefois les premières pages de mes trois histoires préférées.

#HNTBUGBDN : trouver une/un collègue avec qui échanger de la culture. Parce que c’est ça qui est bon !